Les flaques d'eau
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Le petit garçon met une menotte dans la main de Mimi, l’autre a le pouce dans la bouche et il serre nounours blanc, plutôt sale, contre lui.
Benjamin ouvre de grands yeux bleus étonnés sur tout ce qu’il découvre dans la rue. C’est qu’il y en a des choses à voir dans un univers limité à la hauteur de ses trois ans et demi.
Sa certitude actuelle représente un caniveau qui glougloute, et sur le trottoir la pluie abondante du matin a laissé des petites mares. Elles sont bien jolies car le soleil revenu allume des lumières dedans. Les grandes flaques d’eau semblent faites pour lui.
Il lâche la main de Mimi pour marcher comme un grand, tout seul, mais interdit de descendre le trottoir.
Benjamin ne peut résister à mettre un pied dans la jolie flaque.
Les flaques d’eau dessinées par Mimi
Maman l’interdit, mais pris par le jeu, il a oublié, et n’écoute pas le rappel de Mamy.
Clap ! Juste un peu ; c’est amusant de voir l’eau qui éclabousse, alors il met les deux pieds. Clap, clap ! C’est drôle, là où il y avait une flaque, il n’y en a plus, l’eau s’est envolée en éclaboussures qui retombent plus loin.
Pas sûr ! Regardant le bas de son pantalon, le petit garçon le voit tout mouillé et les chaussures aussi.
Clap, clap, clap ! Il ne se lasse pas de piétiner et sauter dans les grosses flaques d’eau qu’on dirait vivantes.
Mimi fait les gros yeux et dit : « attention tu vas être trempé ». Vite, un dernier bond dans celle-ci. Il n’a pas remarqué qu’elle est plus profonde, logée dans une cassure du bitume. Cela fait plouf ! Et l’eau disparaît dans les chaussures et monte à l’assaut du pantalon jusqu’aux genoux.
Maman aurait dû mettre les bottes dans le sac de voyage.
Mimi
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